Lalla Fadhma N’Soumer la combattante

Portrait Fatma Portrait
Portrait Fatma NSoumer

Fadhma N’Soumer (Lalla Fadhma N’Soumer), de son vrai nom, Fadhma Si Ahmed Ou Méziane(1830-1863), est une personnalité algérienne de la résistance des Kabyles du Djurdjura à la conquête de la Kabylie par la France dans les années 1850.

Son surnom est composé deLalla, mot issu de l’arabe dialectal ou du berbère, attribué en tant que titre honorifique ou marque de respect aux femmes en raison de leur âge ou de leur rang, ou désignant une femme sainte ou vénérée, et deSoumeur, nom du village à proximité duquel était située la zaouia à laquelle appartenait son lignage, les Aït-Sidi Ahmed.

Elle a aussi porté le surnom de Lalla N’Ouerdjaqui, dans la tradition kabyle, se donne aux jeunes filles qui refusent de se résigner aux usages et aux traditions.

Les origine de Lalla Fadhma N’Soumer

Née en1830 en Haute Kabylie, dans le village de Werja (dans l’actuelle commune d’Abi Youcef (At Bu Yusef), wilaya de Tizi Ouzou), près d’Ain El Hammam (Aseqif n Tmana) ; son père est le chef d’une école coranique liée à une zaouïa de la confrérie Rahmaniya de Sidi M’hamed Bou Qobrine.

Lalla Fadhma N’Soumer La combattante

En 1847, elle accepte de se joindre aux résistants de la région, les chérifs Si Mohamed el-Hachemi et Cherif Boubaghla.

À la mort de ce dernier, en 1854, les troupes du maréchal Randon, estimées à 13 000 hommes dirigés par les généraux Mac Mahonet Maissiat, constituées aussi de goums accompagnant les chefs ralliés, sont confrontées à une forte résistance. Randon demande des renforts et lorsqu’il attaque par surprise les Aït Iraten, ses forces atteignent 35 000 hommes. Les combats sont féroces. Fatma appelle ses troupes à lutter pour la liberté et à faire un ultime effort pour battre l’ennemi. Les batailles sont perdues.

Les chefs, Si Hadj Amar, Si Seddik Ben Arab, Si El-Djoudi et Sidi Tahar, sont contraints de se rendre. Fatma est accueillie chez Si Tahar Ben Mahieddiene, un notable de la région deTablat, où elle trouve refuge dans la zaouïa de Sidi Ali Boumâali, à Tourtatine, près de Tablat (à100 kmà l’est de Médéa, dans la commune d’EI-Aïssaouia). Elle est arrêtée le 27 juillet 1857 dans le village de Takhlijt Ath Atsou, près deTirourda, et incarcérée.

Placée ensuite en résidence surveillée à Béni Slimane, elle y meurt en 1863, à l’âge de trente-trois ans, éprouvée par son incarcération et affectée par la mort de son frère en 1861.

Ses cendres sont transférées en 1994 du cimetière de Sidi Abdellah, à 100 mètres de la zaouia Boumâali à Tourtatine, vers le Carré des martyrs du cimetière El Alia, à Alger.

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